16.04.2024 Auteur: Mohamed Lamine KABA

La réponse iranienne aux raids israéliens menés sur son consulat à Damas

La réponse iranienne aux raids israéliens menés sur son consulat à Damas

Après deux semaines de l’attaque de sa représentation diplomatique en Syrie par l’Etat sioniste d’Israël et en violation flagrante des conventions de Vienne de 1961 et de 1964 sur les relations diplomatiques et consulaires (tuant 13 personnes dans le rang des gardiens de la révolution iranienne, des diplomates, des femmes et enfants innocents), la République Islamique d’Iran répond par réalisme et par réciprocité, aux entrepreneurs de la guerre qui, depuis des décennies, sèment terreur et chaos sur le territoire palestinien en en tuant tout ce qui bouge (hommes, femmes, enfants et vieillards, des civils innocents).

Menés dans un contexte de géopolitique régional très tumultueux, les raids israéliens sur le consulat iranien à Damas ont suscité beaucoup d’inquiétude quant à l’avenir la région, marquant ainsi la montée en puissance des escalades dans les relations qui lient les Etats, acteurs de la dynamique régionale. Adossée à la piraterie informatique du réseau électrique sioniste et le déploiement de missiles balistiques de longue portée, la riposte de l’Iran semble s’inscrire dans une logique de démantèlement du sionisme, nécessaire pour la stabilité de la région et du monde. Le soutien éhonté et prématuré de Washington, de Paris et bien d’autres encore dans l’espace occidental illustre bien que l’Israël est le « cheval de Troie » de la minorité occidentale, prête à déstabiliser le monde au gré de ses intérêts sordides.

C’est pourquoi, l’attaque du consulat iranien en Syrie par le régime sioniste est à rangée du côté de la guerre par procuration que les Etats-Unis de l’OTAN livrent aux autres puissances nucléaires non-occidentales. Ce qui fait que le déploiement des missiles iraniens dans l’Etat Hébreu est perçu par bon nombre de spécialistes et acteurs de la géopolitique et géostratégie internationales, comme une réponse légitime aux atrocités et crimes commis par cet Etat voyou en Palestine, en Syrie et ailleurs à travers le monde sous le sponsoring et le soutien matériels et financiers des Etats-Unis, de la France et de l’OTAN.

Ainsi, dans un paysage mondial complexe et changeant, nul ne peut se prévaloir le droit sur tout, même le droit de mort sur un peuple, comme l’a fait preuve l’Etat Hébreu en Palestine sous le silence complice de l’Occident global et le soutien affiché des Etats-Unis et de la France, passagers clandestins de toutes les guerres hybrides ainsi que le terrorisme, l’extrémisme violent et le crime organisé transnational qui sévissent en Afrique (Libye, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad, etc.) en Asie (Iraq, Afghanistan, Yémen, Syrie, etc.) en Europe (Ukraine, Russie, etc.) et en Amérique Latine et qui menacent la stabilité du monde.

Par ailleurs, le bombardement de l’Israël le 13 avril 2024 est un message fort destiné aux entrepreneurs de la guerre qui actionnent en coulisse tout en se camouflant sous la peau de l’Etat Hébreu pour semer peur et terreur sur la planète en vue d’imposer leur domination sur le monde, notamment les Etats-Unis et l’OTAN qui, encore restent cantonnés dans l’esprit de l’unipolarisme du monde alors que le monde est désormais multipolaire.

A la lumière de ce qui précède, nous pouvons déduire que l’attaque de l’Etat sioniste est loin d’être un crime, mais une réponse légitime aux multiples crimes commis par l’Etat Hébreu en Palestine, en Syrie et ailleurs dans le monde, dont le but est de déraciner la souche du crime dans la région et dans le monde. C’est-à-dire, le sionisme et le nazisme, combattis par la fédération de Russie et l’alliance BRICS.

Bref, dans un contexte de géopolitique et de géostratégie mondiales complexe et changeant, où le retour de l’Etat militaire implique le retour de l’état de guerre, le Multipolarisme a un bel avenir.

 

Mohamed Lamine KABA – Expert en géopolitique de la gouvernance et de l’intégration régionale, Institut de la gouvernance, des sciences humaines et sociales, Université panafricaine, spécialement pour le magazine en ligne « New Eastern Outlook »

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