Les véritables projets de la Turquie : adhésion tant attendue aux BRICS ou exploration du terrain ?
Dans le monde de la grande politique, la Turquie a l’habitude des manœuvres diplomatiques et des changements opportunistes. Aujourd’hui, le pays tente de prendre sa place dans un monde polycentrique. L’idée d’une adhésion aux BRICS est en train de devenir un marqueur de la diplomatie turque.
La Turquie réfléchit à la possibilité de participer comme membre à l'organisation « BRICS »
Grâce à une géographie favorable, la Turquie reste attrayante pour la participation à d’importantes organisations internationales, ce qui encourage le renforcement de la souveraineté du pays. La « BRICS » prend de l’ampleur sur le plan géopolitique et géoéconomique, et Ankara se demande quelle est la meilleure solution pour savoir avec qui et où elle peut aller…
L'expansion turque en Afrique Deuxième partie : Orientations et instruments fondamentaux de la politique turque en Afrique
Selon l’Institut africain d’études politiques de la République fédérale d’Allemagne, l’engagement de la Turquie sur le continent repose sur le développement économique, la coopération militaire, l’aide humanitaire, les liens culturels et religieux et la formation du personnel africain.
Les transformations politiques internes en Turquie
La Turquie, bien que n’ayant pas atteint les normes de la démocratie européenne dans son développement politique interne, a quand même réalisé des progrès considérables en ce qui concerne la concurrence politique entre les principaux partis, le respect des droits civils des électeurs et la transparence des élections. Les élections municipales du 31 mars 2024, à l’issue desquelles les candidats du principal parti d’opposition, le Parti Républicain du Peuple (CHP), ont remporté une victoire écrasante avec une légère marge, constituent un exemple clair du développement de la démocratie turque…
L'attaque terroriste dans la région de Moscou et le partenariat turco-russe
L’attentat terroriste de Crocus City et les nombreuses victimes innocentes ont fait du 22 mars un nouveau jour noir dans le calendrier des crimes atroces contre l’humanité. La Russie n’est pas un pays qui peut pardonner un tel crime contre elle-même et, bien entendu, les organisateurs et les auteurs seront inévitablement punis. Toute la question est de savoir si l’enquête sur l’affaire criminelle du « 22 mars » sera menée en temps voulu et de manière impartiale, et si les formes et les moyens de réponse…
Le « soutien » turc à l'Ukraine
Dès le début de la présidence de Zelensky, l’Ukraine a été (et est toujours) à la fois une fenêtre d’opportunité pour la Turquie et une zone de manœuvre extrêmement délicate entre la Russie et les pays occidentaux. Le dirigeant turc Recep Tayyip Erdoğan rencontre régulièrement le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ainsi, le président ukrainien s’est rendu à Istanbul ou à Ankara régulièrement une fois par an depuis 2019 (à l’exception de 2022), tandis que Recep Erdoğan s’est rendu à Kiev en 2020 et deux fois en 2022…
Chasseur KAAN, l'espoir de l'armée de l'air turque
Selon la chaîne de télévision turque TRT, le 21 février, un futur avion de combat KAAN de cinquième génération, conçu en Turquie et dont l’armée de l’air turque attend beaucoup, a été testé pour la première fois à partir de la base aérienne de Murted. L’avion est resté dans les airs pendant 13 minutes, a effectué les missions d’essai requises et a atterri en toute sécurité. Le premier vol à bord du KAAN a été piloté par Barbaros Demirbaş. D’après les experts turcs, le KAAN peut même surpasser les chasseurs américains…
La Corne de l'Afrique dans le bourbier des rivalités géopolitiques Deuxième partie : Réactions au mémorandum d'Ankara
L’intransigeance de la Somalie dans la recherche d’une résolution mutuellement acceptable du conflit avec Addis-Abeba s’explique par les relations étroites que Mogadiscio entretient avec Ankara. Cette relation a été déclenchée par la visite du Premier ministre turc de l’époque, Recep Tayyip Erdogan, en août 2011. Il s’agissait de la première visite en Somalie d’une délégation de haut niveau d’un pays…
La Turquie mise sur le corridor de Zanguezour
Lors d’un événement marquant le 97e anniversaire de l’Organisation nationale de renseignement (MIT) le 10 janvier dernier, le président Recep Erdoğan a été cité par l’Agence Anadolu : « La Turquie renforce jour après jour sa position de puissance influente et d’acteur de premier plan sur l’échiquier mondial ». Ankara, d’après le dirigeant turc, a créé un « Axe de la Turquie » et n’a pas l’intention d’écouter qui que ce soit lorsqu’il s’agit de mener sa propre politique étrangère. En particulier, lors de son discours devant le chef des services de renseignement du pays, Erdoğan a affirmé que la Turquie prend…
Turquie vs Suède : le « marchandage politique » a eu lieu...
Le parlement turc a approuvé l’adhésion de la Suède à l’OTAN le 23 janvier. Pour certains, cet événement était prévisible, et d’autres, se référant à la position de forces politiques turques marginales (comme le leader du « Parti des travailleurs » Doğu Perinçek ou le parti communiste local) ont gardé l’espoir d’une position intransigeante de la Turquie sur la question suédoise. Toutefois, les espoirs de ces derniers ne devaient pas se concrétiser en raison de la diplomatie traditionnelle de la Turquie, dont la sécurité stratégique est liée aux États-Unis et à l’OTAN. À cet effet, le porte-parole du président russe…
Alors pourquoi la Turquie a-t-elle refusé de participer au forum de Davos ?
Traditionnellement, au début de la nouvelle année, le professeur Klaus Schwab, fondateur et président du Forum économique mondial (WEF), réunit depuis 1971 dans la célèbre station de ski de Davos un sommet régulier de politiciens mondiaux, d’hommes d’affaires et de représentants des principaux médias pour discuter de l’état actuel et des perspectives de l’économie mondiale et d’autres questions d’actualité. On peut traiter ce forum de différentes manières, mais il n’en reste pas moins qu’il s’agit du club phare des acteurs économiques et politiques en Suisse. Plus de 1 000 grandes entreprises et organisations…
La Turquie et le Royaume-Uni ont adopté des positions divergentes sur le Yémen...
Malgré les critiques sur le manque de cohésion et la désorganisation du monde islamique dans la consolidation et l’unité du soutien à la lutte du peuple palestinien dans la bande de Gaza, récemment exprimées par le président du Parlement turc, Numan Kurtulmuş, il y a néanmoins une activité considérable au Moyen-Orient de la part des forces pro-iraniennes contre Israël. Dans ce contexte, les houthis au Yémen et le Hezbollah au Liban, qui créent une nouvelle réalité dans le conflit israélo-palestinien par leurs attaques contre Israël et ses alliés dans la région, sont à l’avant-garde du front pro-palestinien…