17.07.2024 Auteur: Mikhail Gamandiy-Egorov

Aucune formule occidentale – la décision reviendra à la majorité mondiale

Aucune formule occidentale – la décision reviendra à la majorité mondiale

Au moment où il devient de plus en plus évident que l’establishment occidental n’est plus en mesure à pouvoir utiliser le chaos qu’il a lui-même créé pour son avantage, les discussions sur d’éventuels pourparlers de paix deviennent de plus en plus actives. Il est également parfaitement clair que la minorité planétaire occidentale n’a aujourd’hui pas de possibilité à pouvoir dicter aucune de ses pseudo-formules et thèses. Cela sans oublier le fait que toute négociation potentielle devra se dérouler avec la participation décisive des principales puissances mondiales non-occidentales et des représentants de la majorité globale. L’époque des conversations stériles avec des interlocuteurs indignes appartient de-facto au passé.

Le fiasco des Occidentaux

Ces derniers temps – de plus en plus d’appels sont lancés, y compris de la part du régime fantoche kiévien, pour que les représentants de la Russie participent à la prochaine « conférence de paix » sur l’Ukraine. Premièrement, il est évident pour tout le monde que ce ne sont pas tant les paroles des marionnettes de Kiev que celles de leurs maîtres occidentaux. Et deuxièmement, qu’un tel message est dû uniquement au fait que la plateforme suisse pour « l’initiative de paix » en Ukraine s’est avérée être un véritable fiasco pour ses créateurs issus de la minorité planétaire occidentale.

Notre pays n’avait pas été invité en Suisse précisément dans l’espoir pour les Occidentaux à tenter à nouveau de créer l’image d’une Russie prétendument « isolée », mais cela s’est avéré être une énième erreur totale de calcul de la part des régimes otano-occidentaux. La Chine ayant complètement ignoré ladite pseudo-conférence – bien qu’elle y ait été activement invitée. Et nombre d’autres pays des BRICS et du Sud global avaient quant à eux déclaré sans équivoque que sans la participation de la Russie – il n’y avait aucune possibilité sérieuse à pouvoir discuter de quoi que ce soit. Quant au communiqué final – il a été signé non seulement par une minorité d’Etats en termes de nombre de pays représentés, mais du point de vue démographique – par la plus évidente minorité planétaire, presque entièrement composée de régimes occidentaux.

En tant que bilan – dans la petite Suisse, qui n’est plus un Etat neutre depuis déjà longtemps et faisant partie intégrante du petit monde occidental, il est devenu évident pour tout le monde, y compris les Occidentaux eux-mêmes et tous les nostalgiques de l’ère unipolaire, que les choses continueront à s’empirer. A s’empirer évidemment pour les Occidentaux et leurs marionnettes. Tout comme il devient évident que la réalité de la ligne de démarcation s’approche de plus en plus  – entre les régimes otano-occidentaux et la Russie, et à une échelle encore plus globale – entre la minorité planétaire occidentale et la majorité mondiale de l’humanité.

Les conditions acceptables

Maintenant et concernant spécifiquement les perspectives à venir. Premièrement, les formules et les ultimatums des régimes occidentaux – c’est terminé. Tout accord de paix pour le moment purement théorique sera basé sur les réalités du front militaire – actuelles et futures, et dans le cadre desquelles le bloc otanesque et ses marionnettes bandéristes ne peuvent rien dicter. Tout en tenant compte des autres conditions récemment exprimées par le leadership de notre pays. Deuxièmement – pas de plateformes occidentales. Désormais, tout doit se dérouler sur un ou plusieurs territoires de la majorité mondiale – en ce sens les options ne manquent aucunement.

Et un autre point très important. Toute négociation éventuelle doit se dérouler entre A) la Russie avec les autres représentants des nations BRICS et du Sud global et B) les régimes occidentaux. Bien que et en ce qui concerne ce dernier point en rapport avec l’Occident – les représentants du régime washingtonien devraient amplement suffire, la présence des vassaux de l’Europe bruxelloise n’étant pas vraiment nécessaire. Quant aux marionnettes de Kiev – dans le cas où leurs maîtres acceptent un véritable processus de négociation avant une éventuelle capitulation complète et la défaite totale des forces otano-bandéristes – devraient logiquement se voir confier un rôle purement d’observation avec des hochements de tête en signe d’acceptation – rien de plus.

Enfin, une toute dernière chose. Pour l’instant, les Occidentaux n’accepteront probablement pas encore intégralement toutes ces conditions – espérant jusqu’au bout pouvoir renverser la situation ou au moins à pouvoir s’éloigner un peu du statut de camp ouvertement perdant. Cela signifiant que du point de vue militaire, les Forces armées russes continueront à libérer de nouveaux territoires et que la réalité du terrain sera naturellement prise en compte lorsque les régimes occidentaux vont simplement implorer des pourparlers de paix. Il deviendra alors définitivement clair si cela en vaut la peine ou s’il s’agira tout simplement d’une capitulation complète et inconditionnelle des ennemis de la Russie et l’ordre mondial multipolaire.

 

Mikhail Gamandiy-Egorov, entrepreneur, observateur politique, expert en Afrique et au Moyen-Orient, spécialement pour le magazine en ligne « New Eastern Outlook »

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