26.01.2024 Auteur: Mikhail Gamandiy-Egorov

L’arnaque historique de l’Occident ne passe plus

Les idées et les thèses longtemps promues par l’Occident ne sont désormais plus reconnues par la majorité mondiale. Cette réalité est aujourd’hui ouvertement admise avec un extrême mécontentement dans l’espace occidental, suscitant la peur parmi les élites concernées et ceux qui leur sont associés au sein de ladite minorité planétaire.

De nombreux pseudo-experts et personnalités dites « intellectuelles » de l’Occident – associés à l’establishment pro-otanesque, commencent à parler ouvertement de processus qui les remplissent de peur et d’un mécontentement extrême dans les déroulements contemporains. En particulier, ils accentuent sur le fait qu’au sein des pays du Sud global – les crimes des politiques coloniales occidentales soient comparés avec ceux de l’Allemagne nazie contre la population juive durant la Seconde Guerre mondiale.

Et ici, bien évidemment, il convient de prêter attention à un certain nombre de points importants et de contradictions extrêmes caractéristiques de ceux qui ont si activement promu des thèses bénéfiques pour la minorité occidentale. Premièrement, pratiquement personne dans les pays du Sud global ne remet en question l’existence même de l’Holocauste – qui a été perpétré par le régime criminel et inhumain de l’Allemagne nazie. Pour autant, la plupart des nations du Sud global ne comptent pas oublier que la période coloniale a entrainé des tragédies colossales dans la vie de dizaines, voire de centaines de millions de personnes à divers endroits du monde. La traite esclavagiste transatlantique, l’extermination des populations de souche sur les terres occupées par les Occidentaux, l’exploitation massive des ressources naturelles de ces terres, ayant permis en son temps à l’Occident de réaliser la fameuse percée industrielle – ne sont que quelques-uns des points importants sur lesquels insistent les représentants de la majorité mondiale de l’humanité.

Cela d’autant plus que nombre d’actions criminelles des régimes occidentaux n’ont pas cessé jusqu’à aujourd’hui – telles que les ingérences flagrantes dans les affaires intérieures d’Etats indépendants et souverains, de même que l’exploitation continue des ressources naturelles d’autrui pour l’enrichissement d’une minuscule partie de la planète Terre. Oui – et peu importe à quel point les pseudo-intellectuels occidentaux associés à leurs élites politico-médiatiques n’apprécient pas à entendre ces vérités – à l’ère contemporaine cela leur sera obligatoirement nécessaire.

Ce n’est pas tout. Le fait est que l’Occident et ses acolytes eux-mêmes ont de-facto détruit les thèses mises en avant depuis des décennies. Et ici il convient de rappeler plusieurs points importants. Parlant justement de la tragédie de l’Holocauste, l’Occident n’aime pas dire la vérité. A savoir que les principales victimes des forces du mal nazi – à tous les égards – étaient les citoyens de l’URSS, parmi lesquels les nombreux peuples soviétiques, et en premier lieu – le peuple russe. Les chiffres sont têtus et un fait demeure un fait. Tout comme les Occidentaux n’aiment pas se rappeler du fait que c’est la Chine qui occupe la deuxième place après l’URSS en termes de nombre de victimes de la Seconde Guerre mondiale, bien qu’elle n’ait souffert non pas tant des actions de l’Allemagne nazie que du Japon militariste, alors allié du Troisième Reich.

Aussi, l’Occident n’aime pas aborder le fait que les partisans des théories nazies aient activement relancé cette idéologie haineuse de la notion même d’humanité, et ce au sein de leur propre camp – au sein des régimes baltes, faisant partie de l’Union européenne et du bloc otanesque, là où les défilés nazis avaient eu et continuent d’avoir lieu, là où les criminels nazis sont acquittés, et où se déroule depuis de longues années la destruction de la mémoire de ceux ayant apporté de loin la contribution la plus importante à la Victoire sur le mal mondial. Tout comme l’Occident n’aime pas admettre que le plus principal soutien agressif des Occidentaux à l’établissement du régime du Maïdan en Ukraine étaient, là encore, les pires extrémistes représentés par les fervents partisans de l’idéologie nazie (bandériste). Des actions ayant définitivement créé des divisons entre les citoyens d’un même pays basées sur ladite idéologie, avec comme suite immédiate les crimes que subissent presque quotidiennement les habitants du Donbass depuis 2014. Evidemment, ces crimes inhumains ne se limitaient pas qu’au Donbass. Souvenons-nous d’Odessa, mai 2014, Maison des syndicats.

Et après cela, l’Occident a encore l’impudence à parler de quoi que ce soit ? Cela s’applique d’ailleurs également au principal allié de Washington dans la région du Moyen-Orient : le régime israélien. Lequel, bien évidemment, a longtemps utilisé, et continue à le faire, la tragédie de l’Holocauste à ses propres fins, mais pour autant qui n’était aucunement dérangé par les actions des forces obscures bandéristes en Ukraine. Au contraire, le régime israélien a soutenu le régime otano-kiévien. En d’autres termes – les descendants des criminels responsables d’atrocités massives à l’encontre des Juifs. Cela sans oublier que le régime israélien répète de-facto les actions des bourreaux de son peuple – dans le cadre de ses propres actions contre la Palestine. Avec évidemment le soutien des Anglo-Saxons.

Un autre aspect encore. Toutes les actions criminelles mentionnées ci-dessus – la traite esclavagiste, lorsque des millions de personnes avaient été arrachées de force à leurs terres et leurs proches, afin d’être transportées dans des conditions inhumaines comme main d’œuvre gratuite au profit de cette même minorité criminelle mondiale, de même que les crimes de masse durant la colonisation occidentale des terres non occidentales à divers endroits du monde, le vol massif des biens d’autrui, tout comme les crimes du mal universel nazi – tout cela représente les actions d’une extrême minorité occidentale de l’humanité. Et dans ce cas – pourquoi les habitants de nations non-occidentales devraient-ils « idolâtrer » la mémoire de l’Holocauste sans se souvenir des douleurs et des souffrances de leurs propres ancêtres ?

Oui, c’est une autre leçon pour la minorité occidentale. La réécriture effrontée et immorale de l’histoire, les tentatives de détruire à travers leur sale propagande les exploits des véritables héros de la Seconde Guerre mondiale, pour nous la Grande Guerre Patriotique, ont à nouveau joué un mauvais tour vis-à-vis des régimes occidentaux et à ceux qui sont avec eux des nostalgiques de l’ère unipolaire. Aujourd’hui – une chose est claire pour la majorité mondiale. C’est le fait que l’Occident est sans égal en termes de nombre de crimes commis dans toute l’histoire de l’humanité. Par conséquent – les habitants de la majorité mondiale n’ont clairement pas besoin de fausses leçons d’histoire de la part d’une minorité criminelle, arrogante et hypocrite. Et toute tentative d’imposer par la force des thèses favorables à l’Occident se heurtera désormais non seulement à des résistances efficaces, mais aussi à de nouvelles accusations avec la possibilité à devoir répondre pour les crimes commis. D’autant plus des crimes pour lesquels l’Occident ne s’est toujours pas de manière sincère excusé.

 

Mikhail Gamandiy-Egorov, entrepreneur, observateur politique, expert en Afrique et au Moyen-Orient, spécialement pour le magazine en ligne « New Eastern Outlook »

Articles Liés