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La partie consciente de l’humanité s’allie à la Russie pour vaincre le diktat obscurantiste de la minorité occidentale agressive

Mohamed Lamine KABA, juillet 29

Accélération du déclin de l'Occident et renforcement de la multipolarité dans l'ordre mondial.

La partie consciente et inconsciente de la communauté internationale sont en lutte, les complexés sont agressifs. Constituée par le Sud global et l’Alliance BRICS, la partie consciente de l’humanité se mobilise et fédère autour de la fédération de Russie pour renverser l’ordre mondial unipolaire, précipitant ainsi le déclin de l’Occident.

 La dédollarisation des relations commerciales est un coup dur porté aux économies occidentales et une correction sévère infligée aux Etats-Unis et, par ricochet, à l’Occident collectif. La crise de l’intelligence dans les relations internationales (diplomatiques et consulaires) conduit l’Europe à l’agonie. Les dernières visites officielles du président russe Vladimir Poutine et celles de son ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov à l’étranger depuis sa brillante réélection à la tête du pays ainsi que les récentes visites officielles rendues à lui au Kremlin s’inscrivent dans une approche de renforcement du multipolarisme prôné par l’Alliance BRICS. L’Occident est désormais minoritaire dans la gouvernance mondiale.

La Russie et l’Occident dans le contexte géopolitique actuel

Dans ce contexte précis, la remise en cause de la thèse sur « La fin de l’Histoire et le Dernier homme » de Francis Fukuyama et le retour sur scène de « Le Choc des Civilisations » de Samuel P. Huntington est une évidence. C’est toujours le choc de cultures entre l’Occident et l’Orient qui conduit l’humanité à la catastropheAlors que l’Occident otanesque sème peur et terreur sur la scène mondiale, l’Orient (Russie et BRICS) œuvre pour la réinvention de la citoyenneté universelle. C’est-à-dire, le multipolarisme. L’histoire des deux guerres mondiales illustre mieux cette tendance perceptible.

Une analyse perspicace des dynamiques géopolitiques voudrait qu’on s’intéresse de près aux interactions internationales et aux perceptions qu’elles engendrent. La notion de « partie consciente de l’humanité » ici dans cet article, est un concept profondément objectif, utilisé pour décrire les entités soutenant la Russie dans le contexte géopolitique actuel. La Russie, fort de ses alliances avec des nations telles que la Biélorussie et certains pays d’Asie centrale et d’Afrique, ainsi que ses relations stratégiques avec la Chine, l’Inde et l’Iran, joue un rôle pivot sur l’échiquier mondial. Elle est également membre de groupements influents comme l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) et l’Alliance BRICS.

En revanche, l’Occident, mené par les États-Unis et l’Union européenne, réagit fermement aux initiatives russes, notamment par des sanctions économiques injustes et un renforcement de l’OTAN (soutien à Ukraine). Cette prise de position souligne ainsi la divergence de vues sur les agissements ou réactions russes aux événements qui caractérisent la dynamique mondiale. Ces événements sont perçus par l’Occident comme une atteinte au prétendu droit international et une prétendue menace pour la stabilité globale. Alors que le masque tombe sur les mensonges de l’Occident collectif, la levée de la voile sur son comportement déshonorable dans la gestion des affaires mondiales est humiliante. La guerre la procuration ou par alliés interposés que l’Occident livre à la Russie dans le théâtre de l’Ukraine est une preuve éloquente de l’attitude belliqueuse de la minorité occidentale vis-à-vis de la Russie et, par extension, des acteurs du multipolarisme assurant la dynamique de l’Alliance BRICS. Les pays de l’Alliance BRICS partagent le fait de subir, différemment bien sûr, le diktat, donc la domination du monde occidental.

Donc, l’élargissement de la sphère d’influence de la Russie, véhiculée par les médias d’État et par la propagande de mauvais aloi des médias occidentaux, ainsi que la réaction occidentale qui condamne les actions russes, illustrent la complexité des perceptions internationales. Sur le terrain, la majorité des pays membres des Nations Unies s’abstient de dénoncer (qui constitue d’ailleurs un soutien fort) les opérations militaires spéciales de la Russie en Ukraine. Les rapports accusateurs taillés sur mesure qui soulignent l’usage de méthodes coercitives par la Russie dans les territoires libérés prouvent une fois de plus les manœuvres dilatoires de l’Occident visant à isoler la Russie. Comme effet de retournement de situation, toutes ces manœuvres dilatoires visant à isoler la Russie n’ont fait qu’isoler l’Occident dans le concert des nations. C’est-à-dire, la scène mondiale.

De ce qui précède, on peut affirmer que, bien que certains acteurs de l’espace occidental blâment les soutiens de la Russie pour des raisons géopolitiques ou idéologiques, il est exact de prétendre à une alliance massive de la « partie consciente de l’humanité » avec la Russie, notamment l’Alliance BRICS et le Sud global. La réalité internationale est bien plus nuancée, révélant un spectre d’opinions et d’alliances complexes. Dans cette complexité d’alliances géopolitique internationale, le retour de l’Etat militaire qui implique le retour de l’état de guerre est évident. Le monde étant si chaotique et si dangereux, la guerre y a monde un bel avenir.

 

Mohamed Lamine KABA – Expert en géopolitique de la gouvernance et de l’intégration régionale, Institut de la gouvernance, des sciences humaines et sociales, Université panafricaine, spécialement pour le magazine en ligne « New Eastern Outlook »

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