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Le mouvement en avant, sans regard en arrière

Mikhail Gamandiy-Egorov, mai 08 2024

Inauguration du Président de la Russie 2024

L’investiture du président de la Russie constitue un point de départ supplémentaire important tant pour notre pays, que pour l’humanité toute entière – à l’étape décisive de l’ère contemporaine. Et peut-être qu’aujourd’hui et plus que jamais – il est temps de réaliser qu’il n’y aura pas de retour en arrière. Tout comme le fait que la minorité occidentale ne possèdera plus aucune position privilégiée.

Comme prévu, la cérémonie officielle d’investiture du président russe Vladimir Poutine s’est déroulée conformément au plan au Kremlin. Et si en Occident, de même que parmi ses marionnettes, notamment le régime kiévien, ce fait a provoqué des gesticulations hystériques et des remarques inappropriées, pour la majorité de l’humanité un réel enthousiasme est observé et de grands espoirs sont placés dans de nouvelles victoires des partisans de l’ordre multipolaire international.

Fin mars dernier, la chaîne de télévision panarabe libanaise Al Mayadeen avait publié un article au titre fort significatif : « Poutine : champion du Sud global ? ». Dans ledit article il a été noté que le mépris de Moscou à l’égard des éléments occidentaux, en particulier vis-à-vis des sanctions économiques et du soutien militaire occidental au régime kiévien, non seulement servait d’exemple pour d’autres pays, mais sapait également la légitimité de la supériorité idéologique de l’Occident.

En conclusion de cet article, il a été souligné que, de manière générale, Vladimir Poutine a accompli un travail remarquable dans la protection des intérêts de son pays et de la sécurité nationale. Et que ses contributions ont non seulement renforcé son leadership en Russie, mais ont également inspiré les pays du Sud global à conquérir de nouveaux horizons. En conséquence de quoi – l’histoire a commencé à évoluer dans la bonne direction.

Dans les faits, tout cela est vrai. Avec une petite remarque. Certains analystes du monde non occidental et de la majorité mondiale, tant en Russie que dans un certain nombre d’autres pays, considèrent la période actuelle comme celle d’une transition d’un monde unipolaire à un monde multipolaire. Il est à penser que cela ne soit pas tout à fait exact. Le monde multipolaire est déjà devenu une réalité depuis quelques années, lorsque les Occidentaux et leurs valets ont commencé activement à perdre leurs positions dans diverses parties du monde. Et en particulier là où, dans un passé relativement récent, ils se considéraient comme des « maîtres » inconditionnels, notamment sur le continent africain.

Aujourd’hui, ce que nous observons – est tout simplement l’autre étape importante pour la réalité multipolaire. Plus exactement – celle d’un affrontement en phase active entre ceux qui ont organisé et adhéré à l’ordre mondial multipolaire – d’une part, et de l’autre – ce petit groupe de révisionnistes, nostalgiques de l’ère unipolaire, qui pensaient, et peut-être même étaient convaincus, qu’ils avaient suffisamment de forces et de capacités à renvoyer l’écrasante majorité de l’humanité – sous leur diktat. Vraisemblablement – ils ont largement surestimé leurs dites capacités.

Il faudrait également se souvenir d’une de mes participations à une émission, dans les premiers mois qui ont suivi le début de l’Opération militaire spéciale, sur une radio française – destinée à une audience africaine. Et à la question qui m’avait été posée quant au fait que des dizaines de pays avaient voté contre la Russie à l’ONU sur la question « ukrainienne », j’avais proposé en retour à calculer la composante démographique des Etats ayant voté en faveur de la résolution occidentalo-kiévienne, et de ceux qui ne l’avaient pas soutenu – soit en votant contre, ou en s’abstenant. Cette partie du commentaire a été supprimée et depuis, il n’y a plus eu de communication avec ce média. Cependant, il faudrait reconnaître que parmi les journalistes africains travaillant pour des médias occidentaux – un nombre conséquent d’entre eux – sympathisent pour la Russie, la Chine et l’ordre mondial multipolaire dans son ensemble, et non pas vis-à-vis de leurs employeurs occidentaux. Certains finissent d’ailleurs par quitter leurs postes, tandis que d’autres préfèrent conserver leur emploi en attendant de nouvelles opportunités et alternatives. En général, chacun agit selon sa conscience, son éthique et ses valeurs.

Mais l’essentiel étant précisément que la minorité occidentale – représentée par les pseudo-élites politiques et médiatiques du petit espace qu’est l’Occident – est aujourd’hui plus que jamais consciente du fait qu’elle constitue précisément une évidente minorité. Dans le cadre de son arrogance, elle continue néanmoins à tenter d’effrayer avec de nouvelles sanctions et autres « conséquences ». Mais comme il se dit – cela n’impressionne pas. Et pas seulement les plus grandes puissances du monde non occidental, mais aussi les Etats qui, dans un passé récent, se trouvaient de-facto sous occupation occidentale, mais qui depuis ont pu prendre complètement la situation en main. Cela s’applique particulièrement à nombre d’Etats africains, qui portent aujourd’hui des coups très douloureux aux Occidentaux et à leurs vulgaires marionnettes.

Et aujourd’hui, il faudrait certainement se rappeler de ce qui suit. Que peut-être et de la même manière que ces pays prennent exemple sur le nôtre dans le cadre de leur confrontation avec les criminels otano-occidentaux, que nous pourrions nous aussi beaucoup apprendre d’eux. Lorsque, par exemple, la jeunesse et la société civile du Burkina Faso, pays dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré – qui rappelle si magnifiquement le légendaire dirigeant de ce même pays – Thomas Sankara – exigent la fermeture de l’ambassade étasunienne – et ce, après que le Burkina Faso ait déjà réussi à chasser les troupes du régime hexagonal – il est certainement temps pour nous de réfléchir au fait que nous ne devrions pas regarder en arrière et penser que dans un avenir prévisible il sera possible à raisonner ceux qui ne sont tout simplement pas capables de changer et de s’adapter aux réalités du monde contemporain.

Le temps est venu pour le mouvement seulement en avant. Ensemble – la majorité du monde non occidental et de l’humanité, qui a clairement compris qu’il ne vaut tout simplement pas la peine de pardonner des menteurs, hypocrites et les pires criminels de toute l’histoire de l’humanité. Pour eux – le train est parti pour toujours. Avec toutes les conséquences qui en découlent. Point final.

 

Mikhail Gamandiy-Egorov, entrepreneur, observateur politique, expert en Afrique et au Moyen-Orient, spécialement pour le magazine en ligne « New Eastern Outlook »

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