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Monde multipolaire et jeunesse contre la propagande occidentale primitive

Mikhail Gamandiy-Egorov, octobre 31

Tous les événements actuels continuent non seulement de renforcer l’ordre mondial multipolaire de la majorité globale, mais aussi détruisent par la même occasion toutes les thèses de propagande primitive de la minorité planétaire occidentale. L’agenda lié à la jeunesse dans différentes régions du monde en est la confirmation.

La jeunesse contre la propagande occidentale

Comme cela était attendu – après le Sommet des BRICS 2024 à Kazan – qui a brillamment prouvé une fois de plus ce qu’est la véritable communauté internationale – l’hystérie dans le petit espace occidental ne s’apaise pas. Et ne s’apaise pas non seulement en relation avec les résultats du Sommet des BRICS en Russie, mais aussi en raison d’autres événements survenus dans différentes parties du globe et qui détruisent tout simplement les projets de la minorité planétaire, comme de tous les nostalgiques de l’ère unipolaire.
l’ensemble de la coalition pro-occidentale composée de plusieurs soi-disant forces politiques a ouvertement échoué

Enième primitivisme de la propagande occidentale

Les récentes élections législatives en Géorgie ont donné lieu à une nouvelle vague de cris hystériques de la part des Occidentaux. Aussi bien en provenance de l’establishment politique que de la propagande occidentale. Cela n’est d’ailleurs pas surprenant – dans le pays ayant longtemps été utilisé en qualité d’instrument résolument russophobe – l’ensemble de la coalition pro-occidentale composée de plusieurs soi-disant forces politiques a ouvertement échoué. Le scrutin ayant été remporté avec une nette avance par le parti au pouvoir – Rêve géorgien. Une force politique qui loin d’être l’amie de la Russie, comme les Occidentaux tentent de faire croire, mais simplement un parti politique composé de pragmatiques qui savent compter, analyser et se baser sur leurs propres intérêts nationaux – en premier lieu économiques.

Mais même ce résultat ne convient pas aux régimes de la minorité planétaire occidentale. Aujourd’hui, il est devenu plus que jamais évident de quoi et de qui les dits régimes ont réellement besoin. A savoir – de marionnettes totalement obéissantes et de la chair à canon parmi les citoyens d’Etats non-occidentaux, dont la Géorgie. D’ailleurs, les récentes déclarations du fondateur du parti politique Rêve géorgien, Bidzina Ivanichvili, l’ont pleinement confirmé. Les régimes otano-occidentaux avaient fortement besoin d’un nouveau front de guerre contre la Russie et de la mise à disposition de la chair à canon encore une fois, en conformité totale avec l’Ukraine contemporaine post-Maïdan. Ces régimes de la minorité planétaire occidentale n’ont absolument pas besoin d’alliés au sens propre du terme, ni même de simples partenaires.

Mais ce qui est particulièrement anecdotique dans cette situation, c’est la manière dont la propagande occidentale tente à justifier les échecs du petit monde nommé Occident – en plus des accusations déjà devenues traditionnelles envers la Russie. Soit dit en passant, cela s’applique non seulement au sujet de la Géorgie, mais aussi, par exemple, vis-à-vis de la Moldavie. A savoir que ceux qui ne votent pas pour les marionnettes pro-occidentales seraient prétendument les représentants de l’ancienne génération nostalgique de l’URSS. Quant aux jeunes, qu’ils soient Géorgiens ou Moldaves, ils seraient selon cette propagande « tous favorables » aux « valeurs » occidentales.

Naturellement, cela représente un autre exemple d’absurdité totale de l’Occident. S’il est est difficile de dire à quelle partie de la jeunesse fait référence la propagande occidentale – probablement il s’agit de ceux qui ne sont pas gênés de vivre la main tendue devant toutes sortes de structures occidentales dont l’objectif est de déstabiliser les pays souverains. Mais d’après ma propre expérience, il est possible de dire que les nombreux représentants de la jeunesse dans l’espace eurasiatique post-soviétique, y compris les Etats d’Asie centrale et de Transcaucasie, et même dans le cadre de la Géorgie et de la Moldavie, sont précisément des personnes libres et des entrepreneurs, dont les projets et les intérêts commerciaux sont très souvent liés à la Russie, la Türkiye, la Chine, l’Iran et à d’autres nations eurasiatiques – des jeunes qui ne voient absolument aucune perspective économique intéressante pour eux-mêmes avec l’Occident. D’autant plus que cela s’applique aussi bien à ceux appartenant à la dernière génération née en URSS qu’à ceux nés après la fin de l’Union soviétique.

Plus que cela, non seulement cette jeunesse libre et entreprenante ne voit aucun intérêt pour elle avec l’Occident, mais au contraire nombreux de ces jeunes regardent avec enthousiasme l’intégration eurasiatique et des structures internationales comme l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et les BRICS, et tout simplement adhèrent au monde multipolaire. Ils n’ont pas besoin de vulgaires cadeaux, ni d’aumône, de la part du misérable petit monde occidental, mais au contraire – ils sont ravis de voir comment ce petit monde se voit montrer sa seule véritable place – celle d’une évidente minorité planétaire.

La majorité globale pour l’ordre mondial multipolaire

Bien entendu, ces réalités sont loin de se limiter à notre espace eurasiatique. Une situation similaire peut être clairement observée dans de nombreux pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. C’est-à-dire, une fois de plus – dans l’axe de la majorité mondiale. Les mythes de l’infime espace occidental impressionnent de moins en moins. Et d’ailleurs pourquoi devraient-ils impressionner ceux qui, que ce soit en Afrique ou dans d’autres parties du monde, mènent avec succès des activités commerciales au sein de leurs propres pays, ceux de leurs régions respectives et de leur continent, et/ou avec la Chine, la Russie, la Türkiye, les Emirats arabes unis et d’autres Etats membres ou partenaires des BRICS ? La réponse est évidente.

Tout cela confirmant une fois encore que les Occidentaux n’ont point besoin de partenaires ou d’alliés dans les pays de la majorité mondiale, mais bien d’esclaves, de mendiants et de marionnettes obéissantes – le régime kiévien actuel en est une « parfaite » démonstration. Et s’il fallait parler spécifiquement du continent africain que je connais bien – il s’agit là justement d’un excellent exemple où la majorité des jeunes non seulement observent avec enthousiasme les processus du monde multipolaire, mais sont également activement impliqués dans ces processus.

Cela est rappelé d’ailleurs par le portail africain Afrik.com au sujet du Burkina Faso – l’un des trois pays membres de l’Alliance-Confédération des Etats du Sahel (AES). L’article en question traite le célèbre tour cycliste du Burkina Faso en cours – où ont été invités à participer les cyclistes russes de l’équipe du CSKA Moscou – une invitation ayant entrainé les sanctions de la soi-disant Union cycliste internationale (UCI).

Néanmoins, ce pays fier et libre n’a pas pour autant l’intention de renoncer à son amitié sincère avec la Russie. Et comme l’écrit Afrik.com – cet engouement autour des Russes s’explique par la nature actuelle des relations du Burkina Faso avec la Russie. En effet, depuis l’accession au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré (36 ans) – le Burkina Faso comme les deux autres pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) a renforcé ses liens avec la Russie. Dans la région, la popularité du pays de Vladimir Poutine est en hausse, notamment auprès de la jeunesse de plus en plus critique envers l’Occident – conclut Afrik.com

Sur la question donc de la jeunesse – en premier lieu celle des pays de la majorité mondiale – que la primitive propagande occidentale continue à tenter de tromper ses propres citoyens appartenant à la minorité planétaire, bien que le pourcentage de personnes adéquates y compris en Occident augmente aujourd’hui – l’essentiel étant qu’elle n’essaie pas de raconter des fables sur la jeunesse de la majorité globale de l’humanité – une jeunesse clairement orientée sur l’ordre mondial multipolaire.

 

Mikhail Gamandiy-Egorov, entrepreneur, observateur politique, expert en Afrique et au Moyen-Orient, spécialement pour le magazine en ligne « New Eastern Outlook »

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