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Nouvelle étape dans le processus de détermination de la ligne de démarcation

Mikhail Gamandiy-Egorov, 18 mai 2025

Indépendamment des nouvelles menaces et des ultimatums de la part des régimes de la minorité planétaire occidentale, le processus d’officialisation de la ligne de démarcation entre la Russie et le camp ennemi otano-occidental, le dernier étant précisément celui de la minorité planétaire, commence dans sa nouvelle étape.
russia and ukraine negatiations in istambul

Les signes d’une reprise du processus des négociations à Istanbul, et ce après le sabotage dans le passé par le camp occidental, représentent ce qui a été abordé déjà à plusieurs reprises. A savoir qu’il y aura une ligne de démarcation entre la Russie et l’Occident otanesque, et ce aux conditions de la Russie. Après tout, c’est bien le vainqueur de la confrontation qui détermine les conditions clés. Et c’est précisément ce que les régimes occidentaux ont tant de mal à devoir accepter. Il convient de rappeler un point important : le fait que ce processus ait en principe commencé à reprendre est dû à des raisons justement militaires, de même qu’aux réalités stratégiques de l’ordre mondial multipolaire moderne. L’issue finale sera soit partiellement politico-diplomatique, soit entièrement militaire.
La Russie et ses principaux alliés sont certainement favorables à la paix sur le long-terme, fiable, qui prend en compte les nouvelles réalités sur le terrain

Les nouvelles réalités du front et du monde

En effet, l’établissement de la ligne de démarcation qui se dessine entre le monde contemporain et les nostalgiques de l’ère unipolaire s’accélère. Et le fait que les Occidentaux, bien que se trouvant dans une nouvelle forme d’hystérie, commencent à s’en rendre compte – cela a, en premier lieu, des raisons purement militaires.

Lorsque les Anglo-Etasuniens avaient saboté les pourparlers d’Istanbul en 2022, ils pensaient réellement pouvoir vaincre la Russie. Mais avaient au final complètement raté leurs calculs. Depuis lors, et cela est très symbolique, les négociations reviennent à nouveau à Istanbul, là où tout a commencé du point de vue des négociations dans lesquelles une solution diplomatique semblait être trouvée. Depuis, beaucoup de choses ont changé. Au-delà d’importantes pertes humaines, l’effectif armé otano-bandériste a également perdu le contrôle de vastes territoires, les territoires de Novorossia (Nouvelle Russie) – qui ont été libérés par les Forces armées russes.

Et le fait qu’un nouveau cycle de négociations ait commencé à Istanbul a, également, des raisons purement militaires. L’armée russe, en plus des territoires libérés dans les Républiques populaires de Lougansk et de Donetsk, de même que dans les régions de Kherson et de Zaporojie – qui sont à nouveau des terres russes, renforce également son potentiel offensif dans la région de Kharkov, en élargissant également le cordon sécuritaire dans la région de Soumy, et se trouve désormais prête à lancer une opération offensive dans la région de Dnepropetrovsk.

Cela signifiant qu’en cas de nouveau refus d’accepter les conditions fondamentales de la Russie par le camp ennemi, sur les questions territoriales et nombre d’autres, tout en sachant que les conditions russes de 2025 ne sont plus celles de 2022, il est à savoir qu’à l’avenir elles différeront également de celles qui sont pour le moment acceptables. Et en cas de poursuite de la confrontation militaire – les conditions seront à nouveau à l’avantage de la Russie.

Le langage des nouvelles menaces, des ultimatums et des sanctions nouvellement « colossales » ne fonctionnera pas avec Moscou. D’autant plus que les régimes de la minorité planétaire occidentale voient parfaitement de quel côté se trouvent le soutien et les sympathies de la majorité mondiale non-occidentale de l’humanité.

L’officialisation de la défaite occidentale

Evidemment, dans un cas comme dans l’autre, les régimes otano-occidentaux doivent se préparer à accepter une défaite évidente. Une défaite aux enjeux à la fois militaires, économiques et dans un cadre stratégique. Il n’y a pas d’autres options. Il est d’autant plus extrêmement ridicule pour les Occidentaux à tenter de parler en position de force, au moment où ils doivent simplement réaliser qu’une nouvelle tromperie dirigée contre la Russie ne passera pas, et que de nouvelles opérations militaires offensives des Forces armées russes représentent, dans les faits, la principale raison pour laquelle les régimes occidentaux répètent jour et nuit quant à la nécessité d’une « trêve » temporaire.

Une « trêve » temporaire si nécessaire au camp otano-bandériste afin de pouvoir reprendre le souffle et tenter à se regrouper. Le tout couplé au comportement grossier des vassaux bruxellois et kiéviens. La Russie a toujours été encline à un dialogue constructif et à la recherche de véritables solutions, mais aujourd’hui il est devenu évident que Moscou s’est débarrassé des conséquences de sa rectitude si souvent excessive, à l’instar des Accords de Minsk ou des gestes de bonnes volonté – y compris en 2022, au moment où les militaires russes se trouvaient déjà près de Kiev et que les premières négociations à Istanbul étaient en cours.

Oui, la Russie est prête à un dialogue sérieux, à condition que ce dialogue soit honnête et adéquat. La Russie et ses principaux alliés sont certainement favorables à la paix sur le long-terme, fiable, qui prend en compte les nouvelles réalités sur le terrain et sous réserve de l’éradication des causes profondes ayant amené au lancement de l’Opération militaire spéciale. Il n’en sera pas autrement. Tout comme il n’y aura pas de retour du diktat unipolaire occidental sur la majorité mondiale. Bien sûr, tout cela aura des conséquences pour les régimes occidentaux. Pouvait-il en être autrement ?

Le processus d’établissement de la ligne de démarcation se poursuit donc. Et bien que les régimes occidentaux tentent actuellement d’insister qu’il ne peut y avoir de solution militaire au conflit, de-facto ce sont des mensonges. Si les conditions clés actuelles de la Russie, évidemment actualisées par rapport à 2022, ne seront pas remplies afin de parvenir à une paix réelle et à long terme, la solution sera alors précisément de nature militaire. Et aucune nouvelle sanction, menace ou déclaration arrogante des représentants de la minorité planétaire occidentale n’y pourront rien changer. L’une des deux parties sera forcée d’admettre sa défaite et ce ne sera pas la Russie.

 

Mikhail Gamandiy-Egorov, entrepreneur, observateur politique, expert en Afrique et au Moyen-Orient

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