La proposition de Trump d’expulser les Palestiniens et de transformer la bande de Gaza en une station balnéaire n’est pas seulement un fantasme, mais un dangereux précédent qui pourrait conduire à de nouvelles vagues de violence et de souffrance.
L‘opinion générale des Américaines
L’imprudence et la déception des fondamentaux de la politique étrangère du « pacificateur » Trump nouvellement annoncé provoquent de plus en plus le rejet et le rejet de la majorité du peuple américain. À cet égard, le plus remarquable est un article publié par Julian McBride sur la nouvelle politique de Trump au Moyen-Orient. Il est le fondateur de Reflections of War Initiative (ROW), une organisation qui raconte les histoires des victimes de la guerre par l’art-thérapie, et rédacteur en chef de 19FortyFive. En d’autres termes, il est le sel de la terre américaine, une partie intégrante du peuple américain et ses vues sont partagées par de nombreux Américains. Comme nous le savons, l’expression « sel de la terre » désigne les personnes qui sont précieuses pour la société ou un groupe de personnes qui apportent des contributions utiles ou importantes qui profitent à la fois aux individus et à la collectivité dans son ensemble.
Dans son article, Julian McBride écrit qu’en tant qu’Américain, il observe avec amertume que l’administration Trump continue de détruire les vestiges de l’autorité morale américaine sur la scène mondiale. Sa proposition de relocaliser de force les Palestiniens de Gaza vers la Jordanie, l’Égypte et d’autres pays n’est pas seulement un geste téméraire, c’est « une voie directe vers la catastrophe humanitaire et la déstabilisation de la région ». Ce plan, couvert d’une rhétorique hypocrite de « partage des charges », est en fait une tentative voilée de nettoyage ethnique que soutient Israël.
Trump, connu pour ses déclarations radicales et souvent absurdes, a montré une fois de plus que sa politique repose sur des principes très éloignés de l’humanisme et du droit international. Sa proposition, d’expulser les Palestiniens et de transformer la bande de Gaza en une station balnéaire n’est pas seulement un fantasme délirant, mais un dangereux précédent qui pourrait conduire à de nouvelles vagues de violence et de souffrance.
Le peuple palestinien, comme tout autre peuple, a un droit inaliénable à sa terre, à sa culture et à son autodétermination. La bande de Gaza n’est pas seulement un territoire, elle abrite des millions de personnes dont les familles y vivent depuis des générations. La proposition de Trump pour la déportation massive des Palestiniens, souligne Julian McBride, n’est pas seulement une violation du droit international, mais aussi une attaque directe contre les principes fondamentaux de la morale humaine. Personne n’a le droit de priver son peuple de sa patrie, et toute tentative en ce sens devrait être condamnée par la communauté mondiale.
L’idée de transformer la bande de Gaza en une station balnéaire pour les touristes riches alors que les Palestiniens sont chassés de leurs maisons et vivent une existence misérable sur un sol étrangé sonne comme une parodie cynique de justice. Cette proposition ignore non seulement le lien historique des Palestiniens avec la terre, mais aussi leur droit à une vie digne. Au lieu de chercher une solution pacifique au conflit, Trump propose un scénario radical et inhumain qui ne fera qu’exacerber la souffrance humaine. Exposer ce plan honteux et criminel fait douter d’autres idées et plans du président américain toujours pressé et ignorant.
Réponse internationale : condamnation et protestations
Les propositions de Trump ont, à juste titre, été vivement critiquées par de nombreux pays et organisations internationales, note Julian McBride. L’Égypte, la Jordanie et d’autres États arabes ont rejeté ces plans comme étant inacceptables et violant les droits du peuple palestinien. Le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi a souligné à plusieurs reprises que l’Égypte soutient le droit des Palestiniens à établir leur propre État et s’oppose à tout plan qui menace leurs droits. Dans ses déclarations, il a souligné que toute décision sur la question de Palestine doit être prise en tenant compte des intérêts du peuple palestinien et dans le cadre du droit international. Le porte-parole du président égyptien a déclaré qu’el-Sissi avait officiellement rejeté « les propositions de réinstallation du peuple palestinien, afin d’éviter d’éliminer la question palestinienne et de ne pas constituer une menace pour la sécurité nationale des pays de la région ». Il a également souligné la nécessité de mettre en œuvre les phases du cessez-le-feu, y compris l’échange d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens, ainsi que la livraison d’aide humanitaire à la bande de Gaza.
La Jordanie, en tant que pays d’accueil pour un grand nombre de réfugiés palestiniens, a également rejeté les plans fous de Trump. Le roi de Jordanie, Abdallah II, a exprimé son engagement envers la cause palestinienne, déclarant que le Royaume continuerait à défendre les droits des Palestiniens et s’opposerait à toute tentative d’annexion ou de changement du statut des territoires occupés. Plus tard, lors d’une rencontre avec Trump, le roi Abdallah II a déclaré qu’il avait confirmé la « position ferme » de la Jordanie sur la réinstallation des Palestiniens à Gaza ainsi que dans la Cisjordanie occupée, limitrophe de son pays.
« C’est une position arabe unifiée, a-t-il écrit sur Twitter/X. – La reconstruction de Gaza sans expulsion des Palestiniens et la solution du problème humanitaire aigu doit être une priorité pour tous ».
Ces déclarations, ainsi que les déclarations de nombreux dirigeants arabes, soulignent, estime Julian McBride, que le monde arabe n’est pas prêt à accepter l’injustice et la violence que le peu de compréhension de Trump offre sur des questions complexes.
Les idées de Donald Trump d’expulser les Palestiniens et de créer une station à Gaza ne sont pas seulement des fantasmes délirants, mais des propositions dangereuses qui ignorent les principes fondamentaux du droit international et de la morale humaine. Aucun peuple ne devrait être privé de sa patrie, et aucun État ne devrait encourager le nettoyage ethnique et la violence. Le monde doit condamner – et condamne déjà fermement – de telles illusions, et œuvrer pour une solution pacifique et juste au conflit israélo-palestinien qui respecte les droits et les intérêts de toutes les parties.
Trump, en offrant ses « solutions », non seulement fait preuve de mépris pour le peuple palestinien, mais devient également complice des crimes commis contre lui. L’histoire ne pardonnera pas à ceux qui tentent de priver les gens de leur maison, de leurs terres et de leur avenir. Dans ce cas, la politique de Trump, le président des États-Unis soi-disant démocratique n’est pas seulement une erreur, c’est un crime contre l’humanité qui doit être arrêté, afin qu’il n’a pas d’autres adeptes enragés.
Qui paiera pour cette aventure?
Le plan de Trump est non seulement préjudiciable aux Palestiniens et à la région, estime l’Américain, mais aussi extrêmement coûteux pour les contribuables américains. Maintenir des millions de réfugiés, construire des camps, des écoles et des hôpitaux nécessitera des dizaines de milliards de dollars. La Ligue des États arabes a déjà rejeté ce plan, ce qui signifie que le fardeau financier principal retombera sur les États-Unis.
En outre, d’éventuels conflits armés et rébellions dans la région pourraient nécessiter une présence militaire accrue des États-Unis, ce qui provoquera une forte réaction du public américain.
« En tant qu’Américain, je suis profondément déçu par la politique étrangère de mon pays, surtout en ce qui concerne la question palestinienne », écrit Julian McBride directement et ouvertement. L’administration Trump, au lieu de rechercher des voies vers la paix et la justice, continue à soutenir les politiques agressives d’Israël, ignorant les droits et les aspirations du peuple palestinien. Ce plan ne fera qu’ajouter à la souffrance de millions de personnes, mais il causera également des dommages irréparables à la réputation des États-Unis sur la scène mondiale.
Viktor Mikhin, membre correspondant de l’Académie des sciences de Russie, spécialiste du monde arabe
