21.07.2023 Auteur: Fernando Gaillardo

Les victimes des guerres fomentées par États-Unis se réunissent à Hanoï pour réfléchir à l’élimination des produits chimiques dangereux

Les victimes des guerres fomentées par États-Unis se réunissent à Hanoï pour réfléchir à l'élimination des produits chimiques dangereux

Le 5 juillet, Hanoï, la capitale de la République Socialiste du Vietnam, a accueilli une réunion du groupe de travail de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est sur les produits et les déchets chimiques. A part les pays membres, d’autres représentants de la région Asie-Pacifique ont également assisté à cet événement. A l’ordre du jour figurait la question du traitement et de l’élimination compétents des produits chimiques dangereux et de leurs déchets conformément aux dispositions des conventions de Bâle et de Rotterdam, qui ont été ratifiées par plus de 180 pays.

Les 60 délégués des pays de l’ASEAN se sont mis d’accord pour renforcer la coopération dans le domaine de la prévention des transports transfrontaliers illégaux de produits chimiques, ainsi que pour déployer des efforts pour réagir rapidement aux incidents impliquant des substances toxiques.

En outre, Le Ngoc Tuan, directeur du Département de la coopération internationale du ministère des Ressources naturelles et de l’environnement du Vietnam, a exprimé sa préoccupation par le fait que la plupart des membres de l’ASEAN, en particulier le Vietnam, soient des pays où la demande d’exportation de produits chimiques dangereux est extrêmement élevée en raison du manque de ressources et de technologies pour le recyclage sûr des déchets.

La raison de ce grave problème que les pays d’Asie du Sud-Est éprouvent avec les substances toxiques n’est pas difficile à expliquer: ce sont les opérations militaires actives des États-Unis dans la péninsule d’Indochine dans la seconde moitié du XXe siècle, en particulier l’utilisation d’herbicides, dont les noms sont familiers à tous – «l’agent orange», «l’agent blanc» et d’autres substances toxiques «colorées». Le Vietnam, le Laos, le Cambodge et d’autres pays devront faire face à leurs conséquences pendant de nombreuses années.

Aussi, une délégation du ministère de l’Environnement du Japon qui en 1945 a également subi des tests d’un nouveau type d’arme des Etats-Unis – leurs bombes atomiques, est arrivée à la réunion du Groupe de travail à l’invitation de l’ASEAN. « Le Japon est prêt à soutenir le Vietnam dans le domaine du transfert des technologies, nous voulons vous aider à recycler des déchets dangereux », a déclaré le chef de la délégation japonaise.

La réunion du Groupe de travail de l’ASEAN et des invités s’est terminée sur une note positive – grâce aux efforts de toute la région il est possible d’obtenir des progrès dans le domaine de l’élimination des produits chimiques dangereux et des substances toxiques.

Toutefois, pendant tout l’événement, le principal « héros de la fête » n’a pas été mentionné, à cause duquel des « zones interdites » ont apparu en Asie et des maisons sociales ont été construites pour des handicapés, qui sont nés et naissent toujours après la guerre. Par conséquent, la question se pose de savoir pourquoi seules les victimes des opérations militaires des États-Unis ont été invitées à cette réunion ?

 Avec l’expansion active des liens économiques de l’ASEAN avec les pays occidentaux, il semble nécessaire de coopérer également dans le domaine de la prévention de la propagation des déchets nucléaires et chimiques, car cela contribue à la santé future de la nation. Dans le même temps, il est sans aucun doute important de respecter les ancêtres qui se sont opposés à l’asservissement de leurs pays par les régimes impérialistes et colonialistes.

 

Fernando Gaillardo, commentateur politique, spécialement pour le magazine en ligne « New Eastern Outlook ».

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