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L’URSS et la presse mondiale : un soutien dans la guerre

Viktor Mikhin, 27 mars 2025

La Seconde Guerre mondiale a été l’une des périodes les plus tragiques et en même temps les plus héroïques de l’histoire de l’humanité et de notre pays.

L'URSS et la presse mondiale

L’Union soviétique, qui a subi de plein fouet les assauts de l’Allemagne nazie, a non seulement survécu, mais a également apporté une contribution décisive à la victoire sur le fascisme. La presse mondiale de l’époque a couvert activement les événements sur le front germano-soviétique, exprimant son soutien et son admiration pour le courage de l’Armée rouge et du peuple soviétique.
L’Armée rouge n’a pas seulement libéré l’Europe, elle a sauvé le monde du fascisme. C’est un exploit qui ne sera jamais oublié

La Grande Guerre patriotique : un symbole de résistance et d’espoir

Dès le début de la guerre, l’URSS devient un symbole de résistance pour de nombreux peuples du monde. La presse mondiale souligne que la lutte de l’Union soviétique n’est pas seulement une guerre pour le territoire, mais une bataille pour la liberté et la dignité humaine. Les journaux et les magazines de différents pays publient des articles décrivant l’Armée rouge comme la principale force capable d’arrêter la machine nazie.

Par exemple, le journal américain The New York Times écrivait déjà en juillet 1941, un mois seulement après le début de l’opération Barbarossa : « La résistance des troupes soviétiques est étonnante par sa fermeté. Elles se battent non seulement pour leur propre pays, mais aussi pour l’avenir du monde entier ». Ces sentiments sont caractéristiques de nombreuses publications occidentales, qui voient dans l’URSS le dernier rempart contre le fascisme.

Il est vrai qu’au début de la guerre, de nombreux Américains étaient sceptiques quant à la capacité de l’URSS à résister à l’Allemagne. Toutefois, en 1942, après les premiers succès de l’Armée rouge, le ton de la presse américaine a changé. Les journaux et les magazines ont commencé à soutenir activement l’Union soviétique, la qualifiant de « bouclier de la démocratie ». En 1942, le magazine américain « Time » nomme Staline « homme de l’année » et, dans un article consacré à cette décision, écrit : « L’Union soviétique a prouvé qu’elle était capable non seulement de résister, mais aussi de vaincre. L’Armée rouge est devenue un symbole d’espoir pour le monde entier ». Il s’agit d’une reconnaissance sans précédent des mérites de l’URSS par une publication occidentale.

Asie-Afrique : solidarité avec le peuple soviétique

Dans les pays asiatiques, dont beaucoup subissaient l’oppression coloniale ou luttaient pour leur indépendance, la lutte de l’URSS contre le fascisme a suscité une sympathie et un soutien particuliers. La Chine, qui lutte contre l’agression japonaise depuis 1937, voit dans l’Union soviétique un allié dans la lutte contre le militarisme.

Le journal chinois 《解放日报》(Jiefang Ribao, « Libération ») a publié en 1942 un article dans lequel on pouvait lire : « L’exploit des soldats soviétiques à Stalingrad nous inspire pour lutter contre les envahisseurs japonais. Nous pensons que la victoire de l’URSS sera une victoire pour tous les peuples opprimés » [2]. Ceci est d’autant plus important que la Chine et l’URSS sont liées par une lutte commune contre les agresseurs.

En Inde, qui luttait à l’époque pour son indépendance vis-à-vis de l’Empire britannique, des dirigeants du mouvement de libération nationale tels que Jawaharlal Nehru ont également exprimé leur soutien à l’URSS. Le journal indien The Hindu a écrit : « L’Union soviétique montre que même dans les circonstances les plus difficiles, il est possible de lutter pour la liberté et la justice ».

En Afrique, où de nombreux pays étaient sous domination coloniale, les nouvelles de la lutte soviétique contre le fascisme ont également trouvé un écho. Bien que la presse africaine soit moins développée que dans d’autres régions, la voix de la solidarité avec le peuple soviétique a été entendue par les dirigeants des mouvements de libération nationale.

Par exemple, en Afrique du Sud, The Bantu World, un journal indigène, a publié en 1943 un article sur la victoire de l’Armée rouge à Stalingrad. L’article soulignait : « La bataille de Stalingrad n’est pas seulement une victoire pour l’URSS, c’est une victoire pour tous ceux qui luttent contre l’oppression et l’injustice ». Ce point était particulièrement important pour les peuples africains qui voyaient dans l’URSS un exemple de lutte pour leurs droits.

En Amérique latine, où l’influence américaine était importante, la presse a également exprimé son soutien à l’URSS. En 1943, le journal mexicain El Universal écrit : « L’Union soviétique se bat non seulement pour elle-même, mais aussi pour toute l’humanité. Sa victoire sera une victoire de la justice».

La libération de l’Europe : la presse mondiale sur les exploits de l’Armée rouge

Lorsque l’Armée rouge a commencé à libérer les pays d’Europe de l’occupation nazie, la presse mondiale s’est enflammée. La libération de Varsovie, de Budapest, de Prague et enfin de Berlin fait l’objet de milliers d’articles et de reportages.

Le journal britannique The Guardian écrit en 1945 : « L’Armée rouge n’a pas seulement libéré l’Europe, elle a sauvé le monde du fascisme. C’est un exploit qui ne sera jamais oublié ». Des sentiments similaires caractérisent la presse de nombreux pays, qui considèrent l’URSS comme un libérateur.

Après la fin de la guerre, la presse mondiale a continué à admirer l’exploit de l’URSS. Cependant, avec l’éclatement de la guerre froide, le ton de nombreuses publications a changé. Néanmoins, dans les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, l’URSS est restée un symbole de la lutte pour la liberté et la justice.

Par exemple, le journal vietnamien Nhân Dân écrivait dans les années 1950 : « L’expérience de l’URSS dans la lutte contre le fascisme nous inspire à lutter pour l’indépendance de notre pays ».

Cela montre que le soutien apporté à l’URSS pendant les années de guerre a laissé une trace profonde dans la conscience des peuples du monde.

La lutte de l’URSS contre le fascisme n’était pas seulement un exploit militaire, mais aussi un exploit moral, largement reconnu par la presse mondiale. De l’Amérique à l’Asie, de l’Afrique à l’Europe, les journaux et les magazines ont admiré le courage de l’Armée rouge et du peuple soviétique. Ce soutien a été un facteur important qui a aidé l’URSS à résister aux moments les plus difficiles de la guerre et à remporter finalement la Grande Victoire.

 

Viktor Mikhin, membre correspondant de l’Académie des sciences de Russie, expert du Moyen-Orient

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